C’est quand même une guerre
On l’a peut-être nommée une « intervention policière », mais c’était tout de même une guerre; la mort pouvait être inattendue et imprévisible. Le 21 janvier 1952, les artisans Douglas et Ralph étaient passagers à bord d’un camion ¾ tonne en route pour aller faire une inspection d’armes, lorsque le chauffeur perdit le contrôle du véhicule sur une plaque de glace. Le véhicule fit un tête à queue et dégringola le long d’un remblai directement dans un champ de mines. L’Artisan Mintz et le chauffeur subirent des blessures légères, mais l’Artisan Nicholson décéda sur place. Nicholson était originaire de Montague, Île-du-Prince-Édouard. Il s’était enrôlé en 1939 et après avoir joint les PEI Highlanders, il devint finalement un armurier du GEMRC. Après avoir quitté l'armée en tant que sergent en 1945, il est rentré chez lui où il a été employé comme foreur de puits d'eau dans l'est de l'Île-du-Prince-Édouard pendant plusieurs années. En 1949, il se réenrôla comme artisan du GEMRC et se retrouva en Corée en tant que membre du 193e LAD. Il s’apprêtait à remplacer l’Artisan Mintz lorsqu’il fut tué dans l’accident.
Les négociations de paix trainèrent pendant deux ans, jusqu'à la signature de la convention d'armistice le 23 juillet 1953. Le 8 novembre 1954, le QG de la 25e BIC ferma et, à l'exception d'un bataillon d'infanterie et de troupes de soutien, les unités canadiennes commencèrent à rentrer au pays. Dès 1957, toutes les troupes étaient de retour au Canada sauf pour les 376 Canadiens enterrés au Cimetière mémorial des Nations Unies de Busan (anciennement Pusan), y compris l’Artisan Nicholson.